About this clown

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I often feel that we're all spinning slowly... like a mirror ball. Yes, we are all mirrors to each other. And so, it is the Light between us that I hope to help reveal and celebrate. /// J'ai souvent l'impression que nous sommes une boule disco qui tourne lentement. Nous sommes tous des miroirs pour les uns les autres. C'est donc la lumière qu'il y a entre nous que j'espère contribuer à souligner et à célébrer.

Monday, June 8, 2015

Bei de Amstel Damn

En direct, d'Amstel Damm, la ville diguée,

Amsterdam la ville proto-libérale, développée grâce à l'argent des ruées colonialistes, extractivistes. Cité née du colonialisme corporatiste. ( Voir: the Dutch East and West India Companies) Amsterdam, là où tout est permis.

Petit topo décousu.

J'ai déjà vu plusieurs sortes d'oiseaux que je ne connaissais pas! Des hérons qui chillent parmi les voitures, des perroquets supposément échappés du zoo, des pies (?) noires avec des bandes bleue et blanche aux ailes. Je pense à Fred et Isa. J'ai même vu un lapin de ville! Il semblerait que c'est chose de plus en plus commune!
J'observe les cours d'eau et les plantes aquatiques. Des nénuphars quelconques, urbains.
Je prends le poul, la veine. J'intègre les artères de vélos. J'ai la chance d'avoir pu emprunter une bicyclette ''néerlandaise'', lourde, avec un cadenas intégré à la roue arrière et un système de freins en ''back pedaling''.
J'observe les environs. Je ne sais pas vraiment où aller. Évidemment, immanquablement, je me vois converger vers le centre de la ville.



J'y trouve bien entendu nombre de boutiques, de pubs et de restaurants: les commercants. J'y trouve aussi les fameux ''coffee shops'', les ''smart'' shops, et les sex shops. Encore une fois, comme partout ailleurs, la ville se dessine en traits commerciaux. Les bâtiments les plus impressionants, les plus prisés, sont aux mains des ''Apple Store'' (Je suis coupable, j'y suis allée!), des McDonal's, des boutiques de vêtements de mode et des banques. C'était pareil à Prague (le Wenceslas Square), sur les Champs-Élysées de Paris, ou à Sao Paulo. Ça me déprime un peu.

Mandy m'a emmenée voir quelques-uns des squats de la ville. Le phénomène des squats européens me fascine. Ici, comme à Berlin, Barcelone ou Toulouse, il est parfois possible (mais de plus en plus ardu) de s'installer dans les bâtiments abandonnés, de leur redonner vie, et d'en venir à convaincre la municipalité que l'occupation est légitime.
Samedi, c'était le festival de ruelle Bejestuin. Le Bajesdorp, une bandes d'artistes, de bonnes gens aux visées alternatives, ayant repris les ancients appartements des gardiens de prison pour en faire leurs maisons et y élever leur famille. Ils y tiennent un grand jardin communautaire et plusieurs activités artistiques et de résilience. Ils y sont bien. Un petit cours d'eau et quelques nénuphars les sépare du centre de détention.


Ceci dit, les temps sont de plus en plus dur pour les squatteurs. Les développeurs urbains veulent ''assainir'' certains quartiers. Les évictions, parfois violentes, fusent et détruisent ce que certains ont construit durant plusieurs années.

Ce matin, lors d'une promenade à vélo (bibliothèque nationale, red light district, china town et retour sur Rembrandt Markt...), mon amie m'a raconté le récit de ''Vrankraj'' (ou quelque chose comme ça). C'est un des derniers squats du centre de la ville. Jusqu'à récemment, les cinq ou six bâtisses voisines étaient elles aussi des appartements-squattés. Ils étaient habités depuis 25 ans!
Il y a environ un mois, la ''ville'', cheval de bataille des propriétaires fonciers qui souhaitent aujourd'hui ''developper le quartier'', a expulsé des dizaines d'occupantes et d'occupants. Les derniers gestes de résistance furent... symboliques.  Les squatteurs s'étaient enchaînés sur les toîts. La police a eût le dernier mot. Apparemment, on veut abattre les bâtiments pour y construire des parkings.

Amsterdam. Cité sous le niveau de la mer.
La lumière est belle, le vent omniprésent. La piste cyclable est sinueuse, les trams, les trains... les bâteaux!

Hier, pendant près de deux heures, je me suis assise près d'un canal et j'ai regardé les embarcations défiler. Qui donc sont ces gens? Il y a bien sur les brochettes de touristes - 96 maximum - sur les bâteau des compagnies touristiques. Mais il y a les jeunes adultes aussi, les jeunes professionnels, les couples d'amis et les familles, il y a les gangs de gars un peu chauds, et les amoureux romantiques. Qui donc sont tous ces gens?
Je les regardais me regarder, et nous étions quand même bien.

Une ville de luxure. Une ville qui me rappelle certaines autres que j'ai visitées: San Francisco, pour la façon avec laquelle les trams et les vélos se croisent, pour le climat, pour le courant, le commerce, le port. Pour ces jeunes entrepreneurs.  Hamburg, pour ses marins. Toulouse, pour ses rues labyrinthiques, Berlin, Porto Allegre, je n'sais plus pourquoi, mais Istanbul, aussi pour ses petites rues. Prague.
Je suis assaillie de souvenirs, en rafale, des lieux que j'ai visités et des expériences faites...

Je me suis rapellé la fois où j'étais perdue un soir dans Kadikoï, près de chez Ezgi. J'ai eu une pas pire trouille cette fois-là. C'est peut-être un peu pour ça que je suis moins téméraire qu'avant!


Voyage au coeur de babylone.
L'histoire coloniale palpable. Ici, un certain travail de mémoire; on y trouve Nelson Mandela peint sur les murs de chaque quartier, des slogans du genre: ''protégeons les réfugiés politiques'', et de la bonne bouffe indonésienne...

En fait, on mange plutôt bien ici! De la bière et du fromage. Il faut dire que je suis tombée sur une bande de ''foodies'', activistes de type food-not-bombers. Touski is on my mind.

Dévoués de l'auto-gestion et de la solidarité, elles et ils offrent un service de traiteur, ou plutôt de queer traiteur, et cuisinent des mets délicieux pour des gens ou des événements.

Exemple: Pommes de terres rissolées, taboulé, carottes aux oranges confites à la canelle (!!), salade de betteraves et salade de chou-pomme-poireau, le tout servis avec potage de légumes de Mandy.


Et comme d'hab, on me demande d'où je suis.
Je viens de ''the French part of Canada''. Je parle un peu de Montréal, de Québec, de Gespeg.

Samedi dernier j'ai rencontré un gars de Beloeil dans un pic-nic de célébration d'un mariage d'amis (oui, gay), dans un parc de l'Oost de la ville. La fête était colorée à souhait. Le gars jouait dans la batteria de samba (pensée pour le Bloco de Gaspé). Il portait du rouge à lèvres, un voile blanc de fiancée ainqi que, si je me souviens bien, une jolie robe.

Une pensée pour Carl et le Chaotic Insurrection Ensemble de Montréal.
Une pensée pour le parc Dolores ... 

Amsterdam c'est beau, c'est intense, et je trouve que le monde est généralement relax.


Je pense à vous. 

Jungian élan

Pour arrêter de penser
Pour arrêter de penser à la violence, à l'hypocrisie, à l'injustice, à la guerre, à la torture, à la possibilité du Mal.
Aux cata-strophes.
Battante ou moine disciple de l'indicible? indécise.


Pour arrêter de penser.
Et pour rêver. Créer du rêve, et du lien, pour
 interrelier, intelliger, tisser des toiles
à l'envers du décor,

Décorer nos corps,
 qui encore et encore
se fracassent les uns contre les autres,
qui s'érrafles et s'évanouissent, qui s'éradiquent...
des tutsis, des hutus, des tibetains, des chinois, des roms, des palestiniens, des Catalans, des Mohawks, des Québécois, des ... ''nations'' partout qui se partagent... la panète, le territoire, et la tracent de frontières.

Je rêve d'une révolution qui détruirait les murs et les frontières fictives qui nous séparent.
Je rêve à des fois à l'évolution de notre espèce, par l'évolution de la conscience. Une sorte de boost, de reset, de re-synthonisation ou de re-synchronisation. Ou du moins tendre vers une meilleure harmonie. C'est pas une utopie l'harmonie, merde!
Je comprends le rêve collectif d'une Unitié mythique, d'Ur à Monte Albàn en passant par Shambala et Jerusalem. La cité, avant qu'elle ne devienne contaminée par les marchands et les étrangers, par le bazaar des barbares.

Pointée vers l'origines, c'est bien. 
Un tout. Du tout au tout se tourner sur l'origine. L'arché. Le moyeu. La roue.
Psychologie Jungienne.
Revenir vers nos mères, revenir à la Terre. 
Retrouver l'âme des choses, 
anima et animus, 
comme en mythologie.

Conscience collective.

Je veux vous parler de conscience collective, de poésie, et de soirées comme celles-ci
Diseurs de mots, nouveaux griots
Amants de la langue, maîtresse du flots.
À coups de grandes geules, pour dénoncer les failles et les maux, les douleurs, les espoirs,
à coups de grands mots,
aux grands moyens,

En descente vers le plus profond noir hivernal, en chûte libre, de glace, figés là sur la place, publique, voie publique, vois!
Vois! Public.
Public... avisé ou assujetis?
Victimes de la psychologie vampirisée par le capitalisme sauvage?

philopédagogique

Je pense à eux, et à elles, étudiant-e-s, ceux et celles qui veulent et celles et ceux qui ne veulent pas. Ou du moins en apparence. Car je ne peux pas m'enlever l'impression (?), l'intuition (?), l'envie qu'il existe en chacune et chacun une petite flamme un petit feu, qui ne demande qu'à trouver de l'air.
Quand je vous vois sourire, vous éclaircir, vous ouvrir à la possibilité d'un renversement. J'aimerais vous dire, allez! changeons-le ce putain de système! Merde! Vous êtes là assis sur vos chaises, las, perdus.
la classe se divise en deux parties. Les gars d'un côté et les filles de l'autre.
Et je me dis, comment dois-je, comment puis-je exploiter, cultiver ce phénomène pour le mieux de la classe?
J'ai plusieurs réflexions comme ça tout le temps. J'aimerais prendre le temps de les écrire, mais je n'sais pas pourquoi, je m'suis apparemment arrêté d'écrire.
Mais j'aimerais ça. Reblogger. Rejournaliser mes réflexions au quotidien. Sans but. Voir où le flot me mènera. Mettons.
Mettons que je n'sais plus comment écrire. Mettons que

Quelle privilège.
Ce qu'elles-ils ont préféré? Les rencontres individualisées.
Les jeux debouts, où à l'ordinateur.
Entre la structure et la diversité. Contre l'orthodoxie pédagogique.
C'est fou le chemin que j'ai traversé jusqu'ici.

My freakin' life:

International Affairs, Philosophy, Clown school, traduction, San Fran to Gaspé en passant par le Maine.  Devenir enseignante, prof. Je vois tout ça s'enligner et je m'évermeille. Et maintenant...comble!  J'ai rencontré quelqu'une, avec qui les rêves et les envies semblent coincider!
J'ai rencontré ma partner, ma sidekick, ma tourterelle.