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I often feel that we're all spinning slowly... like a mirror ball. Yes, we are all mirrors to each other. And so, it is the Light between us that I hope to help reveal and celebrate. /// J'ai souvent l'impression que nous sommes une boule disco qui tourne lentement. Nous sommes tous des miroirs pour les uns les autres. C'est donc la lumière qu'il y a entre nous que j'espère contribuer à souligner et à célébrer.

Sunday, August 4, 2013

''Présence Autochtone'', racines et aspirations


Je songeais à un truc...

Il leur fallait ''la foi'' pour survivre ces hivers, pour défricher et bâtir sur ces terres.  Il leur fallait une enceinte où produire de la chaleur humaine. Combien d'églises ont joué ce rôle rassembleur?  La religion catholique est partie intégrante de notre histoire et j'aimerais qu'on en discute.

Je ne parle pas verser nos économies dans la dîme des prêtres, de se laisser marcher sur la tête, ou de sacrifier nos corps pour la procréation de la race (bien que, comme je tiens toujours à le rappeler, il nous fasse aussi reconnaître que nous ne parlerions peut-être pas français aujourd'hui n'eût été de l'injonction de procréer ). Je ne parle surtout pas de poursuivre dans la voie de la négation de notre élan vital, de baigner dans la culpabilité et la peur. (Car nous devions aussi être ''sauvage'' pour apprendre à vivre ici.)


Je m'adresse au peuple québécois tout en m'adressant à tout le monde.





Cette semaine à Montréal se tenait la vingt-troisième édition du Festival ''Présence Autochtone''. Que dire...

Entre le sentiment malaisant que me procure ''La place des Arts'' et ses odeurs de Panopticon (ou comme si l'art pouvait se restreindre à des espaces choisis, prédeterminés, bétonnés, encerclés, commandités!), et la part de soulagement que je ressens à voir cette présence...
Un teepee moderne, géant, accroché à 40pieds dans les airs par une grue. Malheureusement la photo que j'ai prise est prisonnière de mon appareil photo qui est vraisemblablement kaput (émoticon triste) (Serait-ce le moment de m'offrir la caméra de qualité dont je rêve depuis un long moment?), mais la scène est génératrice de sens... (Quelques photos que je ne peux pas partager - vivement les Creative Commons- et qui vous donneront une idée se trouve sur le site de nul autre que... Loto-Québec, fier commanditaire! (Émoticon ''ironique'')

Je tergiverse tant! Ève, reviens dans le droit chemin.

Bref. J'ai adoré mon expérience de ce ''festival''.
1) Découverte de l'artiste Shauit, musicien et chanteur reggae, natif de Maliotenam sur la Côté-Nord: du rap-reggae en Innu! (Talk about reclaiming a language et prendre la parole!) 

2) Rencontre et conversation avec Yvan.  J'ai vu Yvan pour la première fois mercredi soir dernier, lors de la projection du film ''Ramer d'une seule voie'' ( Cliquez ICI pour le voir: ça vaut le 15minutes.) au Musée McCord.  Il était dans l'audience, tout simplement.  Dans le film, un drapeau que j'aperçois pour la première fois:



Vendredi soir donc, sur la place des Arts, le même drapeau.  Je m'approche pour m'enquérir un peu au sujet du symbole, etc.  Je me faufile dans la foule et me retrouve devant cet homme, Yvan, longs cheveux raides et noirs, yeux pétillants, ceinture fléchée et colliers traditionnels. Dans sa contenance par contre: la vibe d'un ''québécois''. Son accent, son nom, son aura.  Bref, j'apprends que le signe d'infini a été adopté par la communauté Métis.
'' On est tous issus du métissage.''
''Nos ancêtres se sont alliés. Les colons étaient des hommes et des femmes courageuses, notre culture est une culture de la terre d'ici, des conditions et des besoins d'ici.  Notre culture est remplie de la présence autochtone: nos canots, nos raquettes, nos textiles, notre courge et notre maïs, notre langue...  Notre emphase tend à porter sur l'inimité, sur la blessure et les autres facettes souffrantes de la colonisation.  Certes, il est essentiel qu'on se fasse ce devoir de mémoire.  Mais serait-ce possible que le temps soit venu pour outrepasser la grande blessure et pour entreprendre un dialogue qui continue d'aller de l'avant?

Un autre drapeau déjà aperçu: blanc avec un arbre dessiné dessus: La famille. ''Et ce drapeau-là, tu peux m'en parler un peu?'' ai-je demandé à Yvan.
''Ça c'est La famille. Ça veut dire qu'on est tous une famille et qu'on doit se rappeler ça, des racines vers le tronc, puis les branches, nos parents, d'autres branches, nous-mêmes, et nos enfants...''
''Et notre connexion avec la terre'' je rajoute.
Il me sourit. ''Oui'' ''Et y'a les racines surtout, parce que si on coupe les racines, l'arbre meurt.''
''Nos aînés, nos ancêtres...''

Euh...
Partage d'un ''pregnant silence'' (une belle expression que les anglophones utilisent). Et je lui confie, ''sauf que c'est justement quelque chose qui me fait peur; au Québec, cette relation défectueuse avec nos aînés, notre incapacité à conjuguer la ''vie moderne'' et le prendre soins de nos parents. (À ce sujet, un l'Institut du Nouveau monde entretient un dossier TRÈS intéressant: http://www.inm.qc.ca/a-propos/paroles-de-linm/la-declaration-des-generations-2011) Ça ne me donne pas beaucoup d'espoir.''

Yvan me regarde et me dit, d'un ton scintillant:  ''C'est pour ça qu'il faut qu'on regardes dans les yeux des enfants. C'est eux qui nous montre la Vie.''

Une conversation de quinze minutes, droit au fond des choses. Amen

Je n'ai pas fini ma tirade sur l'Église et la spiritualité au Québec.  C'est évidemment un travail en cours/ work in progress.  But you get the point...
J'ai dis qu'il fallait la foi.  J'aimerais qu'on parle du mot.

Église sur une réserve près de New Richmond, dans la Baie des Chaleurs.





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