About this clown

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I often feel that we're all spinning slowly... like a mirror ball. Yes, we are all mirrors to each other. And so, it is the Light between us that I hope to help reveal and celebrate. /// J'ai souvent l'impression que nous sommes une boule disco qui tourne lentement. Nous sommes tous des miroirs pour les uns les autres. C'est donc la lumière qu'il y a entre nous que j'espère contribuer à souligner et à célébrer.

Wednesday, September 28, 2011

Corps-munication. (FR)

C'est un peu étrange d'en faire le choix: écrire en français!
Et pourquoi pas?  Après tout, c'est bien ma langue maternelle!  Je peux bien m'y reconnecter plus directement, maintenant que je suis sortie des États-désunis.
Je suis en Allemagne, et je n'y comprends pas grand chose!
Mais ce qui est encore plus étrange, c'est que je ne me souviens pas d'avoir vécu ceci lorsque j'appris l'anglais ou même l'espagnol.  Et peut-être lors de mon voyage Brésil?  Je ne me souviens pas si le portugais me parût aussi difficile que l'est présentement l'allemand.
Bref, j'ai mal au cerveau.  Je viens d'emménager dans un appartement dans l'Est de Berlin, avec sept autres colocs, et je me sens plus isolée que jamais.  Je sais que je démontre définitivement de l'impatience, mais c'est comme ça.  Je me sentais si... ultra connectée, là-bas, à San Francisco.  Ici, j'ai peine à partager ce que je suis et ce que je désire...
On parle anglais, bien sûr.  Mais ce serait trop facile.

Nous avons repris le travail lundi.  Il est bon de répéter, de se concentrer sur le language physique.  Je me dis que j'ai en fait une parfaite opportunité pour observer la gestuelle comme mode de communication et d'incorporer le tout dans mon travail.  Je me dis que l'obstacle de la langue me servira certainement à perfectionner mon jeu.

Hier soir j'ai fait la rencontre d'un superbe être humain.  Sharon est un clown Israélien, employé dans un petit cirque ici, à Berlin.  Il ne fait toutefois pas partie du show ces temps-ci, il m'a expliqué, parce qu'il a des problèmes de santé.  Pour être plus juste: il est atteint d'un syndrome post-traumatique, suite à une expérience tragique qu'il a vécu lors de sa conscription avec l'armée Israélienne.  Imaginez, un clown au coeur d'or, envoyé au combat en territoire Palestinien... son arme... puis une balle au corps d'une jeune femme.. elle tombe, morte.  La scène est troublante pour nous qui ne l'avons même pas vécue.  Sharon en fait des cauchemars la nuit.  Il souffre.
Mais il est, ne l'oublions pas, bien plus que cela.  Ne l'ayant pas encore vu sur scène - ou dans l'arène, je devrais plutôt dire - je sais pourtant déjà qu'il est un clown fabuleux.  Il me suffit seulement de l'écouter me parler de ses maîtres: tout à coup ses yeux scintillent, son corps devient souple et... éloquent!  Il m'explique les différentes méthodes d'enseignements, les différentes philosophies qu'y lui furent inculquées.  Le clown, c'est l'art de ramener l'être à son essence via le corps.  Chacun, chaque chose, à un rythme particulier;  ''Walking is a secret dance'', raconte Sharon.  Il suffit d'observer et d'extraire le vocabulaire que constitue quelconque gestuelle.  Ensuite, on compose et on chorégraphe, comme avec la danse.  Répétition, tempo, amplification, isolation, là sont les ingrédients (non exclusivement) d'un bon personnage.  Le reste, le numéro, suit naturellement.  ''It's not about the story or about emotions'' il annonce, ''It's not about the why, it's about how.  That's where the funny is, because that's where the essence is.''
J'ai tant à apprendre, à pratiquer, à intégrer.  Le corps a une mémoire, il ne s'agit que de l'entraîner.  Après cette conversation avec Sharon j'ai de nouveaux outils pour améliorer mon jeu.
Ce matin je me suis rendue au MimeCentrum, dans Kreuzberg, et pour 6Euros j'ai participé à un cours hebdomadaire qui s'intitule 'Body and Voice'.  La prof était allemande, mais elle donnait les directives en anglais.  Peu importe la langue, il suffisait de suivre ses mouvements!
Il était bon d'être à nouveau dans un studio.  Je me rappelle le feeling qu'un terrain de soccer jadis produisait en mon être: un champ de possibilité, un terrain de jeu... les molécules en mon corps et mon esprits qui s'éveillent et s'excitent...

Notre premier show sera samedi soir.  D'ici là, Harvey essaie de me convaincre de faire un spectacle en plein-air, genre amusement public.  On dit que c'est la meilleure façon d'apprendre... J'ai la chienne. :)

2 comments:

  1. Je vous écris avec l'aide de Google Translator. Je tiens à préciser que j'ai aimé le poste en français, mais je l'ai trouvé plus facile quand il a été écrit en anglais.

    Pas de problème. Je sais que vous ne comprenez pas presque rien de ce que j'écris dans mon blog, donc nous sommes encore.

    Ce sont des nouvelles grandes de votre voyage. Je vais continuer à surveiller.

    Bye!

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  2. Allô ma Ève,
    J'ai beau comprendre quand tu écris en anglais, mais il reste que nos cellules résonnent en français ! Les émotions décrites aussi, que je capte parfaitement de mon côté de l'océan.
    Ça me touche de te lire être confuse et loin de tout, étrangère. Et au fond c'est ce que nous cherchons, malgré nous, lorsqu'on décide de partir. Mais quelle euphorie quand enfin l'espace devient enfin familier..
    Je t"aime !
    xxx

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