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I often feel that we're all spinning slowly... like a mirror ball. Yes, we are all mirrors to each other. And so, it is the Light between us that I hope to help reveal and celebrate. /// J'ai souvent l'impression que nous sommes une boule disco qui tourne lentement. Nous sommes tous des miroirs pour les uns les autres. C'est donc la lumière qu'il y a entre nous que j'espère contribuer à souligner et à célébrer.

Monday, October 2, 2017

Je suis allée à la ''Church''...

Ce matin, je suis allée ''prier''.

Le réveil n'avait pas été facile. Ce mal de tête, qui avait débuté juste avant de me mettre au lit, persistait toujours. Notre nuit avait été interrompue par les cris d'une femme qui semblait un peu saoule : '' Hey! Dude! Where the fuck are you from?'' Il devait être minuit lorsqu'elle nous réveilla pour se mettre à gueuler ... à n'en plus finir.

Il nous fallait emballer la tente et tout le campement afin de quitter le site. Ma chérie nous prépara le petit déjeuner, et j'espérais qu'un peu de caféine saurait apaiser mon mal de tête. 
Première bouchée de toast au beurre de peanut : haut le coeur. ''Respire Ève, ne t'emballe pas. Sois positive... '' Et vlan! D'un geste maladroit je me suis renversé mon café dessus! ''Grrrrr'' Comme le disait si bien Alanis: ''And isn't it ironic?'' J'avais attendu ce dimanche matin (euh oui, j'écris à quelques jours de décalage) toute la semaine, et le jour finalement venu, mon corps et mon humeur ne sont pas du tout en état.  Mais qu'à cela ne tienne : je savais que je devais me rendre à la ''Church''. Qu'importe que je sois quinze minutes en retard... J'enfourche mon vélo, je prends conscience de la brise sur mon visage. Moment présent. Premier octobre.

Onze heure et quart donc, je franchie les portes et monte l'escalier menant à la salle de ''prières'' : bienvenue au Moving Center de Nelson!  J'enlève mes bottes et je souris. Sur le banc à côté de moi arrive un barbu rouquin d'une trentaine d'année, accompagné d'une enfant qui n'a pas encore deux ans. Suce au bec, elle grimpe sur son papa et attend qu'il ait retirer ses chaussures. Elle n'est pas du tout intimidée par l'environnement ; ce n'est pas sa première fois.

Je passe mettre des vêtements confortables et j'entre enfin dans le studio. L'endroit n'est pas très grand, mais il y a assez d'espace pour tout le monde. Il y a des femmes et des hommes de tous les âges, de tous les styles, de toutes les formes. La musique remplie déjà la salle. Au devant, un humble autel paré de quelques objets : du bois flotté, une statuette, quelques chandelles, et des cartes de tarot.

La plupart des participant-es sont au sol et s'étirent tranquillement ; d'autres sont déjà debout, certain-es méditent. Plusieurs ont les yeux fermés et prennent contact avec le rythme, avec leur rythme. Le papa roux et sa petite fille dansent à la fois ensemble mais séparément. Il bouge au sol et elle fait sa gymnastique sur son lui.  Je regarde ces enfants, jeunes filles et jeunes garçons de quatre à sept ans, et je me dis que c'est un merveilleux cadeau pour eux de partager cet espace avec leurs parents.

Il n'y a que quelques règles à suivre : 1) on ne parle pas, 2) on ne consomme pas d'alcool ou de drogue, 3) on se respecte, évidemment, 4) on DANSE.

Une heure et demie de pure liberté! Une heure et demie d'écoute et d'exploration. Si je veux faire de grands mouvements, si je veux ramper par terre, si je veux prendre une pause pour m'étirer ou juste respirer, si je veux laisser aller mes hanches ou faire du crumping ou marcher sur les mains, je le fais! Et chacun-e en fait autant! Chacun-e ses besoins et ses impulsions, chacun-e son amplitude et sa façon de vivre la musique.

C'est du bonheur pure! Impossible de réprimer mon sourire et ma joie. Sans mots, je croise des regards qui communiquent la même allégresse. Ça, pour moi, c'est la meilleure communauté de prière qui soit! Authenticité, respect et liberté pour une communion des plus guérissantes. That's why they call it Dance Church! (Et aussi, surtout, parce que c'est le dimanche matin.)

Comme c'est régulièrement le cas, j'observe que mes pensées vont du côté ... du partage.  Je me dois de l'admettre : j'aimerais tant contribuer à partager ce type d'expérience avec de plus en plus de personnes !

J'imagine une sorte de Dance Church à Gaspé. Je vous sais avoir besoin de danser aussi, mes ami-es! Et j'aimerais vous voir danser, parents vivants accompagnés de vos enfants vivants. Je n'ai aucune difficulté à le visualiser. Le paysage sur lequel donne la fenêtre du studio est pratiquement copie conforme: une impressionante montagne de forêt mixte, colorée. C'est simple, tout ce que ça prend c'est un système de son, un mix de musique qui nous emmène doucement sur une courbe rythmique progressive, et de la volonté.

C'est donc aussi ce mouvement que je souhaite explorer, appellons le ''Conscious Dance''. Est-ce que ça sonne mieux en anglais, ou c'est juste moi? Il en existe toutes sortes de types, la recherche ne fait que commencer.  Mais déjà pour moi il est clair que le butoh en fait partie autant que le 5 rythmes ou ma dernière découverte, le SoulMotion.  J'ai donc l'intention de continuer mon exploration et qui sait, peut-être aurons-nous la chance de partager un plancher sous peu... Je suis peut-être en train de trouver un fil conducteur, une façon de définir cette expérience qui me fait vibrer.

Amen!



Ps.  Je suis sincérement touchée que vous preniez le temps de me lire et de me répondre. J'aimerais vous encourager à m'écrire vos commentaire directement sur le blogue. Ça le fait vivre :)

2 comments:

  1. Et Ève à Iqaluit il y a de la dase expressive aussi! j'y suis allé un fois! mais tu me donne le goût d'y aller plus!! c'est tellement cool et libérateur!!

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    1. Es-tu rendue à Iqaluit là? Es-tu allée danser? :)

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