About this clown

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I often feel that we're all spinning slowly... like a mirror ball. Yes, we are all mirrors to each other. And so, it is the Light between us that I hope to help reveal and celebrate. /// J'ai souvent l'impression que nous sommes une boule disco qui tourne lentement. Nous sommes tous des miroirs pour les uns les autres. C'est donc la lumière qu'il y a entre nous que j'espère contribuer à souligner et à célébrer.

Saturday, April 23, 2011

concepter


Dans quelle langue?  That is the question!
Back to not being interconnected, isolated, for a time.  (c'est-à-dire,que je ne suis en fait même pas connectée.  J'écris dans word.  Je ferai copier-coller.)  It's Winter time.
De retour dans un ‘’pays’’... en crise identitaire.  Par la force des choses.
La force des choses.

Je suis assise dans l'auto - que j'ai empruntée à ma mère.  Je suis assise à contempler yéyé, oshun, le fleuve St-Laurent.
Opaque.  Elle suit présentement son cours vers l’Atlantique.
Et je viens tout juste d’aller aux urnes, pour voter dans l’élection fédérale.
Je dois souligner que j'adore le fait qu'hier, au souper, nous étions sept membres d'une même famille à parler de politique!  Bien sûr, on tend naturellement à argumenter, à chiâler.. on debat et on se plaint des débats.  Le politique est une affaire emplie de cynisme et de désillusion.  Et on appelle cela la politique, comme si elle était un objet, quelque chose à l'extérieur de nous.  La politique est une cause perdue, elle est corrompue.    On sait très bien qu’il est impossible de s’entendre.  Le Canada est une conféderation… on se demande pourquoi.
Qu’est-ce qui fait d’un pays un pays?  On se demande.
Qu’est-ce que signifie vraiment la langue?

Entre deux langues… je danse.
Car le corps est au fond ce qui nous unie.

J’ai donné mon vote au Parti Vert.
Parce que les enjeux sont au-delà des idéaux.
Les enjeux nous concernent tous… Comment s’organiser?

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Le bureau de vote par anticipation était localize dans une ‘’Salle de l’Évangile’’ – ou quelque chose comme ça.  À l’intérieur, des personnes plus âgées que moi, des gens dans la soixantaine… Note à moi-même: Quelle est la demographie du Québec?
Habiter ici .. en ce pays encore si sauvage, parmi un people à la fois si jeune et... ancient.  Des colons.  Des filles du Roi.  Des anglais.  Des seigneurs, des serfs, et des bûcherons.  Des femmes fortes.  (Et bien entendu, la population indigène… aliénée.On ne peut le nier!
L’Église catholique.  Le mépris et le ressentiment. ‘’ Les pères Latouche,’’ comme dit ma mère dans ton remplie de haine et de colère.

Je suis assise dans l’auto, stationnée sur la rive du Fleuve, et j’écris.  Voilà la magie de l’ordinateur portable!  Voici ce que je fais de mon samedi après-midi.  J’écris!
Devant mes yeux un majestueux fleuve qui defile.  Et de l’autre côté, des arbres sans feuilles, à flan de falaise.  Le ‘’boulevard Champlain.’’  Un pays avec encore tant d'arbres et de cours d'eaux.  Nordique.


Mon père me dit: ‘’C'est comme ça ici Ève, le hockey c’t' une religion.’’
Un évident phénomène de masse: L’arène.  Notre façon de transcender la solitude et de se rassembler.  To experience spirit; that's how I like to put it.
It isn't necessarily the opiate of the people.  It's something greater.. like a ritual we keep for ourselves.  Notre bacchanalia.
Mais est-ce vraiment une religion?  Cela nous ''religare'', c'est certain.  Cela nous relie les uns aux autres.  C'est un fait.  Or, qu'en dirait Karl Marx?
    The abolition of religion as the illusory happiness of the people is required for their real happiness. [...]  
    "Marx is saying that religion’s purpose is to create illusory fantasies for the poor. Economic realities prevent them from finding true happiness in this life, so religion tells them that this is OK because they will find true happiness in the next life. Although this is a criticism of religion, Marx is not without sympathy: people are in distress and religion provides solace, just as people who are physically injured receive relief from opiate-based drugs."
    La critique marxiste est valide.  Et du coup, le hockey est au-delà de l'économie.

Lorsque je dis ''l'arène''.. ce n’est pas ‘préjoratif’, comme le dit ma mère.  Et ça m’irrite à chaque fois... Je n’y peux rien.
Il y a des choses comme ça.  Comme qui disent.

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truc·u·lence
n.
1. A disposition or apparent disposition to fight, especially fiercely.
2. Ferociously cruel actions or behavior

Wednesday, April 20, 2011

dans une maison canadienne

Je suis assise dans ma chambre, well, une chambre d'invités.. le plafond en pointe, comme dans ma chambre de rêve imaginaire lorsque j'étais petite.  Une sorte de grenier.  Vue sur le majestueux fleuve Stadaconné.  Au dessus des nuages on entend les oies qui migrent et qui croissent avec leur grands V et leur symbiose totale.
Roulement de leaders.  On aide les plus faibles (or, jusqu'à quel point?)  Et vue d'en dessous, une merveilleuse danse: La nature.
La nature.
La nature.
Le mot nature.

na·ture
n.
1. The material world and its phenomena.
2. The forces and processes that produce and control all the phenomena of the material world: the laws of nature.
3. The world of living things and the outdoors: the beauties of nature.
4. A primitive state of existence, untouched and uninfluenced by civilization or artificiality: couldn't tolerate city life anymore and went back to nature.
5. Theology Humankind's natural state as distinguished from the state of grace.
6. A kind or sort: confidences of a personal nature.
7. The essential characteristics and qualities of a person or thing: "She was only strong and sweet and in her nature when she was really deep in trouble" (Gertrude Stein).
8. The fundamental character or disposition of a person; temperament: "Strange natures made a brotherhood of ill"(Percy Bysshe Shelley).
9. The natural or real aspect of a person, place, or thing. See Synonyms at disposition.
10. The processes and functions of the body.


I've been thinking about comfort. I talked to my mom about how I wonder.. it seems that we work, and work and work, to get to a certain level of comfort... and then what?  I wonder.  it seems that the population in the region here is mostly middle class, and lower class.  And higher class too, of course.  But it seems that people work and work and shop and watch tv and works and buys this and that and works...
Why can't I see a society working for itself?  Why can't I see the people taking care of children and running hospitals and teaching and forming unions?  The system here is not so bad.  Bureaucrat-ism is not essentially a bad thing.  Even though Indigenous people are still being stolen from.
I told my mom I have a hard time with comfort, because I can't deny that wars are still happening in dozens of places on the planet.  I don't believe they are religious wars, although it I know it also is.  But I think it's deeper than that in the psyche. All wars are about resources, and insecurity.  ''That's why I want to compost, to help Israel and Palestine.''
I will say it again: all politics is, is the art of living together.  Well, it should be.

C'est fou comme je peux avoir deux langues comme ça!  C'est fou comme les mots... ''sont comme des masques.''  That which you can name is not the Way.

Learning presence.  How to be within an evenement.  How to be in my body, feet on the earth and aware?  

More thoughts?
Am I going to go to Europe in the Fall?  Je me sens vraiment comme si j'avais 5 balles dans les airs... I try to dance with gravity, and grace.

Mes idées coulent avec le fleuve, vers l'Atlantique.  À contre-courant de l'his-toire.  Mes idées remontent le temps. Passé.  Elles se jètent vers le future, elles suivent le courant.
Comme le saumon.
Au printemps.

Monday, April 18, 2011

home work from a clown

Harvey gave me a homework: ''In which places/areas/situations of your life are you perceived as or expected to ''be or act'' as a woman?''  Good question.  And there was a second part to it, about whether those conceptions (perceptions?) are real or imagined.  So let's see.
In the eyes of this person I just met, I am perceived as a woman.  In fact, I think that in general people do consider me to be a woman.  Perhaps not a feminine woman, but not also not a guy.  And in my head I so often feel like ''one of the guys".  But that doesn't have to mean anything.
I had a conversation with my friend on saturday.  Why don't we seem to get along with a majority of ''girls'' in this society?  Why do we prefer hanging out with the men?   Often, their company is more natural to our character and our interests.
But I am disgressing.
And what does it mean, to be a woman?
To me, it means being in tune with the moon and thus with the oceans.  And therefore, so powerful.  Being a woman is a legacy so rich, if only because we haven't taken part in the wars of men... But is that even possible?  Did we not watch them, and supported them, while they built weapons to kill one another?
We've had our own wars.  We've fought against the hunger and suffering of our children, and we've settled and contained our culture and cultivations.  That's what being a woman means.

Les temps perdus

Assise dans un café de la rue Myrand, le famous Temps Perdu.  Je suis assise ici, à ‘'perdre'' mon temps.. Lundi le 18 avril, dix heure du mat.  La musique est délicieuse, l’éclairage parfais, et il neige doucement dehors.
Je suis en visite dans la ville ou j’ai grandie.  Je baigne dans la langue qui fût mon premier amour…
Un endroit si beau.
Le parc dehors est également charmant.  Le potentiel pour un p’tit show J certainement.  Oui, j’utilise les émoticons!  Parce que je fonctionne comme ça désormais.  Know what I mean?
C’est la deuxième fois que je viens ici et que je demande à la barista le nom de l’artiste que j’entends, et qu’elle me répond que c’est une liste mystère que le patron façonne sans fournir les titres!  Une musique parfaite se perd dans les ethers.
Le corridor de miroirs se poursuit.  Je regarde autours de moi, et j’y vois une série de réflections… appellez moi narcissique, c’est comme ça que ma conscience fait ses bonds.  Ma mère me dit que mon vrai problème c’est le manque de confiance!
(Mais qu'est-ce que c'est que cette pièce de musique, sur le même air que 'I'm yours', mais en français ?!)
La situation en Ouganda est violente et chaotique, et mon meilleur ami s'y trouve comme au milieu d'une guerre civile. Merde.  Et on n'en parle pas dans les médias.  Et on ne parle pas non plus... des grands enjeux! Mais est-ce vrai, au fait? 
J'arrive au Québec pendant une saison électorale, et on parle de politique.  En fait, on parle beaucoup du ''phénomène'' de la politique.. on sait que c'est absurde, on se sent dans une impasse, et pourtant.. on se voit suivre le courant...
Qu'il est bon de revenir au pays dans un tel temps de transition. :)
Harmonica. Didjeridoo. berimbau. Blues.  Contre-basse.

C'est écrire que j'aime.
Et aussi décrire.
Et aussi crier.
Et bien sûr, décrier.
J'aime aussi créer,
mais surtout,
co-créer
re-créer
et croître..

La blonde de Chambly.

Créer, sous-ligner, capter le moment, le jour.  Réflections de la lumière de ma conscience.  Soleil renaissant.  Oni-lyriques.

Le climat est froid et politique.  Mon verbe est spirituellement enraciné dans la Terre (et dans la Mer!).  On crie autours d'une table de cuisine.  Est-ce typiquement français?  Les cultures m'attirent!  Les cultures nous fascinent.  Car elles sont comme des nouvelles racines, qui se sont tracées au fil (à retordre) de l'histoire.
Étrangère.  Éve-ne-ment, le clown.  Jah-mais ne ment.  Soif d'une langue qui coule toujours.  Soif d'une langue maternelle, peut-être.
La voix de ma mère.
La voie de mon père.
La voie des mes pairs.

La voix de tant d'homonymes!

Québec.  Je m'y vois à écrire des hivers durant.  À m'y enfermer pour écrire arduement.  Au chaud d'un apartement quelconque; un éclairage parfait.

Alors voilà, privilégiée de pouvoir voyager autant ainsi.  À me sentir.. à me sentir autant.  La sensation de se faire... digérer, de fondre dans une masse, de régresser.  Il n'y a même pas de jugement, au fond je le jure, ce n'est qu'un phénomène.  Le dénie est universel, je le sais.  Le dénie nous a été nécéssaire pour pouvoir oser avancer.  Car la culpabilité, c'est un moteur.

RENCONTRE. (    !    )
This juggler can find equilibrium here. ou ici.
Au temps perdu, pour un moment.
Tant d'amour.  Pour le beau!






Thursday, April 7, 2011

transcend ants

I'm in tensity
My old thinking is kicking and screaming, in survival mode, gasping for air.  My old thinking is dying.  I have decided to plunge into the unknown.  I am trying to let go.
I am trying to let go of the fears that keep my love from blossoming uninhibited.  I am trying to hear my heart underneath all the commotion in my brains.  I am breathing.
I want to figure it out!  I'd like to understand what is happening in and around me.  I'd like to be able to explain, that even though it might look as if I'm not doing much with my life, I know deep inside of my core that something else is happening.  I am growing.  I am taking time to contemplate this mess, because I hope to love this mess one day.  And that day, I will become invincible.

I am going to visit Quebec next week.  I am going to see my parents.  We will have conversations about life, and about my life.  And I will feel a dozen emotions stir inside of me as I will try to find words to appease their fears, and my own at the same time.  I have been working with this for some time.  They call it individuation.
Will I share with them my most recent feeling and curiosity towards what we call...the "monastic" life? It started as a joke thrown in a room full of friends about three weeks ago: "I just want to become a beer-making nun.. and to clown!"  Now I actually hear myself conversing with former Hare Krishna friends (my roomate and his friend, who I've only met recently. They have obviously left that life).  I hear myself speak of my desire for "sangha".  I realize how I yearn for a social environment that acknowledges spirit.  I also wish for a bit of time and silence to practice meditation and to encounter myself more internally.
Or am I just trying to avoid stepping in "the real world"?
Very likely.
My new former-Hare-Krishna-friend tells me that he left because he found too much hypocrisy in the movement.  Yet that is pretty much exactly what I can't stand on this side of things.
There is no right answer.
My friend talked about the life of renunciation.  He said that a true monk must be able to commit and completely renunciate many things.  I had not thought of it that way.  Dedicating one's self to the subtler realms might signify sacrificing a lot of the material desires (I am reading Ken Wilber at the moment).    But the way I see it, there is learning in renunciation... and perhaps there comes a point where one might renunciate renunciation.  The monastic path is not for everybody.  I honestly do not foresee myself spend  decades as a nun (though a beer-making nun...) but I do dream of an environment where I can focus my spiritual self for a while.

We live in a hall of mirrors.
It's beautiful.

Meanwhile, I did my first official "clown therapy" gig last weekend, and I have taken a butoh and a modern dance class, as well as bought myself a brand new ukulele with a case.  I am told that I seem to be wisely dancing with the challenges of my saturn return.  Natalie said she can't stop thinking about my last performance, and how she feels that she truly sees me now, in all my creativity and power.  Sinem says I am wise to wanna experience everything now rather than have regrets later, as it would seem that it gets harder to break from the stable life once years keep accumulating.  I am very much fascinated with Drag Queens these days.
I am so in the middle.
But I'm not split.
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