Dans quelle langue? That is the question!
Back to not being interconnected, isolated, for a time. (c'est-à-dire,que je ne suis en fait même pas connectée. J'écris dans word. Je ferai copier-coller.) It's Winter time.
De retour dans un ‘’pays’’... en crise identitaire. Par la force des choses.
La force des choses.
Je suis assise dans l'auto - que j'ai empruntée à ma mère. Je suis assise à contempler yéyé, oshun, le fleuve St-Laurent.
Opaque. Elle suit présentement son cours vers l’Atlantique.
Et je viens tout juste d’aller aux urnes, pour voter dans l’élection fédérale.
Je dois souligner que j'adore le fait qu'hier, au souper, nous étions sept membres d'une même famille à parler de politique! Bien sûr, on tend naturellement à argumenter, à chiâler.. on debat et on se plaint des débats. Le politique est une affaire emplie de cynisme et de désillusion. Et on appelle cela la politique, comme si elle était un objet, quelque chose à l'extérieur de nous. La politique est une cause perdue, elle est corrompue. On sait très bien qu’il est impossible de s’entendre. Le Canada est une conféderation… on se demande pourquoi.
Qu’est-ce qui fait d’un pays un pays? On se demande.
Qu’est-ce que signifie vraiment la langue?
Entre deux langues… je danse.
Car le corps est au fond ce qui nous unie.
J’ai donné mon vote au Parti Vert.
Parce que les enjeux sont au-delà des idéaux.
Les enjeux nous concernent tous… Comment s’organiser?
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Le bureau de vote par anticipation était localize dans une ‘’Salle de l’Évangile’’ – ou quelque chose comme ça. À l’intérieur, des personnes plus âgées que moi, des gens dans la soixantaine… Note à moi-même: Quelle est la demographie du Québec?
Habiter ici .. en ce pays encore si sauvage, parmi un people à la fois si jeune et... ancient. Des colons. Des filles du Roi. Des anglais. Des seigneurs, des serfs, et des bûcherons. Des femmes fortes. (Et bien entendu, la population indigène… aliénée.) On ne peut le nier!
L’Église catholique. Le mépris et le ressentiment. ‘’ Les pères Latouche,’’ comme dit ma mère dans ton remplie de haine et de colère.
Je suis assise dans l’auto, stationnée sur la rive du Fleuve, et j’écris. Voilà la magie de l’ordinateur portable! Voici ce que je fais de mon samedi après-midi. J’écris!
Devant mes yeux un majestueux fleuve qui defile. Et de l’autre côté, des arbres sans feuilles, à flan de falaise. Le ‘’boulevard Champlain.’’ Un pays avec encore tant d'arbres et de cours d'eaux. Nordique.
Mon père me dit: ‘’C'est comme ça ici Ève, le hockey c’t' une religion.’’
Un évident phénomène de masse: L’arène. Notre façon de transcender la solitude et de se rassembler. To experience spirit; that's how I like to put it.
It isn't necessarily the opiate of the people. It's something greater.. like a ritual we keep for ourselves. Notre bacchanalia.
Mais est-ce vraiment une religion? Cela nous ''religare'', c'est certain. Cela nous relie les uns aux autres. C'est un fait. Or, qu'en dirait Karl Marx?
- The abolition of religion as the illusory happiness of the people is required for their real happiness. [...]
- "Marx is saying that religion’s purpose is to create illusory fantasies for the poor. Economic realities prevent them from finding true happiness in this life, so religion tells them that this is OK because they will find true happiness in the next life. Although this is a criticism of religion, Marx is not without sympathy: people are in distress and religion provides solace, just as people who are physically injured receive relief from opiate-based drugs."
- La critique marxiste est valide. Et du coup, le hockey est au-delà de l'économie.
Lorsque je dis ''l'arène''.. ce n’est pas ‘préjoratif’, comme le dit ma mère. Et ça m’irrite à chaque fois... Je n’y peux rien.
Il y a des choses comme ça. Comme qui disent.
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truc·u·lence
n.
1. A disposition or apparent disposition to fight, especially fiercely.
2. Ferociously cruel actions or behavior