Connais-toi toi-même.
Je cherche depuis longtemps, mais ne trouve que miroirs et abysses. Comment se connaître soi-même, sans Autre?
Comment voir les choses, incluant moi-même, telles qu'elles sont? Pratiquer le vipassana? Or n'y trouvons-nous pas qu'un bal d'impermanences et d'inter-relations? Moi-même, sans l'attachement à l'Autre, serait ainsi pur vide (en expansion?). Ça expliquerait mon ressenti.
Connais-toi toi-même.
Je cherche depuis longtemps, mais ne trouve que miroirs et abysses. Comment se connaître soi-même, sans Autre?
Comment voir les choses, incluant moi-même, telles qu'elles sont? Pratiquer le vipassana? Or n'y trouvons-nous pas qu'un bal d'impermanences et d'inter-relations? Moi-même, sans l'attachement à l'Autre, serait ainsi pur vide (en expansion?). Ça expliquerait mon ressenti.
Connais-toi toi-même.
Comme le soleil au centre d'un système planétaire lui-même flanqué dans l'une des branches d'une galaxie qui se meut dans un cosmos indéfini, l'égo est un noyau autours duquel gravitent désirs inconscients, habitudes, névroses, rôles et personnalités... Et l'égo fonctionne. Ce n'est pas péjoratif. C'est pragmatique. L'égo se construit et fonctionne... et je cherche en celui-ci la source d'une motivation qui serait parfaitement indépendante... Ma motivation propre.
Petit aparté néanmoins pertinent.
Et si chaque centre y fuge (supposition purement poétique!), si de chaque centre s'enfuit, alors du miens s'élancent assurément quelques choses.. comme autant de désirs inconscients.
Mais le désir...
"Le désir est un manque que rien ne peut combler". Le désir contre la Présence. Le désir comme le temps et l'espace. C'est la Vie qui vit, la graine qui germe vers la lumière, l'inconscient qui cherche à se révéler, le moteur de la création et de l'évolution.
Le désir du sujet est attiré vers l'object mais existe en et pour lui-même, au fond. Le désir paradoxe, dépendant et indépendant à la fois. Une danse, au rythme de la musique des sphères.
Désir-impulsion. Désir-de-possession, désir et consommation. Inconnu, irrationnel-désir. Mystère et désir. Fantasme, distortion et désir.
Désir-plaisir. Le désir a faim, a soif, et se tord de l'intérieur vers l'ailleurs, vers l'Autre. Accepter la perte de contrôle pour reconnaître le désir.
Désir-apprentissage. Désir-croissance. Pont tantrique entre Éros et Logos.
Et qu'arrive-t-il de l'autre côté, à être object de désir? Être le pendant physique, la toile de projection d'un phénomène psychique. Se sentir disparaître dans des yeux humains, partiels, déformants, désirants. Voir ses propres désirs confrontés. Étouffer. Et du coup, désirer autonomie et liberté. Désirer se nommer soi-même ... mais douter qu'on soit quoi que ce soit sans la danse. Désirer s'individuer, s'affranchir et devenir soi, franc.he et droit.e. en une quelconque direction...
Mais comment? Dans quelle direction? ...
Je prends conscience que mon plus grand désir n'a personne ni rien pour object, ou à l'inverse, Tout. Je prends conscience que si je doute souvent d'avoir quelque désir ou motivation qui me soit propre et qui ne dépende pas de l'Autre, il en existe bien un qui soit très profond et omniprésent. C'est un élan indéfectible vers la Sagesse et la Connaissance. Un Amour intarissable pour la Vie qui vit, et donc pour le désir. J'aime et j'aimerai l'Amour et le Désir, cet appel du transcendant qui attire mon centre sans relâche, qui me prendra, vulnérable à l'illusion de ma dissolution, dans chaque espace entre l'inspiration et l'expiration.
Mais je suis sauvée, car je désire. Et comment? Comme ça. Je suis ce que je suis.
Merci pour ces mots. Je suis tombé dessus en suivant le Flow de mes pensées, de mes désirs... Tes mots résonnent tellement avec ce que je vis cette semaine. J'y vois avec émotion toute la complicité et la tendresse qui se trouvent dans toutes les fibres de la Présence.
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