Et c'est que ça tourne là-dedans! Ça tourne, les pensées comme des singes qui junglent dans nos esprits, qui s'accrochent les unes aux autres; des idées, des théories. Des projections, dans toutes les directions.
Théories des systèmes, résolutions de problèmes complexes, il nous faut nos machines pour calculer ce qui se passe... mais pourquoi? Calculer pourquoi? Pour prédire, pour... s'assurer? Pour se rassurer? Se sécuriser? Est-ce que ça marche aujourd'hui?
Pseudo science. Néolibéralisme vampire et suicidaire. Avarice, cécité. Peur.
Trêve de lyrisme. Si je suis si particulièrement étourdie, c'est parce que j'ai écouté un film ahurissant ce soir, au théâtre de la Verdure, Parc Lafontaine. La semaine dernière c'était Pina (!), ce lundi : Samsara.
Que dire? Quand on sait qu'une seule image vaut déjà mille mots!? Je ne vais pas pour entretenir de telle ou telle scène, je vous somme plutôt de laisser le film vous toucher. Nous en discuterons par la suite.
Et c'est de songer à toutes les personnes qui étaient présentes ce soir et toutes celles qui on vu ce film. Quelles pensées, quelles associations surgissent dans leurs esprits? Quelles émotions surtout? Ça, j'ai le feeling que peut-être on se les partage celle-là. J'aimerais tant qu'on en parle! Pour le moment j'écrirai seulement que l'oeuvre me jète dans un abîme de complexité. Il me semble qu'aucun système de pensée philosophique ne pourrait désormais rendre compte du monde.
Alors on est tous là à se regarder dans le miroir, inconfortables.
Et je repense toujours au fait que cela fait à peine cinquante ans que la photo du Earth Rise a été prise. (Avec tout ce que ça symbolise dans la conscience collective de l'espèce humaine).
Ce sont cinquante années sur ... Ça dépend jusqu'où on décide de remonter! Disons 1537 ans depuis la chute de l'Empire Roman, 5000 ans depuis la fondation d'Ur, 65.5 millions d'années depuis la disparition des dinosaures. C'est quoi, cinquante ans?!
Et nous voilà aujourd'hui perchés, accrochés dans la stratosphère, reliés par des satellites qui se promènent comme des étoiles.
Nés poussières et nous retournerons poussière [d'étoiles].
Armés de caméras, obsédés par l'images et la représentation.
Nous photo-graphons. Nous marquons la lumière d'empreintes de nous-mêmes. Nous visons.
Combien de concepts pouvons nous encore créer?
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